Sous l'arbre Bodhi

Sous l'arbre Bodhi

Mon voyage vers la sérénité

 

 

 

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Ce livre n'a pas pour ambition d'être un traité de philosophie bouddhiste, je laisse à des spécialistes le soin d'en parler beaucoup mieux que moi, forts d'expériences, et d'un savoir unique que je ne possède pas.

 

Ce recueil, je l'ai écrit pour des amis qui souffrent. Il est volontairement court, il s'appuie sur des raisonnements simples, acquis au cours de nombreuses lectures. Il s'est nourri d'une très modeste expérience.

 

La trame est venue un soir d'hiver, très rapidement, dans une sorte d'écriture automatique.

Le contenu ressemble volontairement à des idées éparses qu'on peut retrouver facilement, relire et s 'approprier.

 

Comme j'ignorais quoi faire de mes dessins, (certains remontaient à l'enfance), il m'est venue l'idée de les utiliser comme base, de les relier, et de les offrir.

 

L'idée du recueil, d'étayer les idées, et de les développer, est venue bien plus tard.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Nul ne peut autant nous aider  que la compassion de nos propres  pensées. »

 

Bouddha

 

 

 

 

Dans tout voyage, il faut s'orienter, et choisir ses points d'encrage. 

J'en ai retenu quatre, quatre comme les quatre points cardinaux.

 

 

 

D'abord reconnaître que l'insatisfaction conduit à la souffrance.

 

 

 

Ensuite ne compter que sur soi-même pour accéder au bonheur : Bouddha a dit : Soyez à vous-même votre propre lampe ». Nous n'en serons que plus rayonnants pour les autres.

 

 

 

Etre heureux nécessite une application quotidienne, Il faut recommencer sans cesse comme si c'était la première fois, faire preuve d'empathie, de compassion, apporter du bonheur aux autres. Ce bonheur là, le bonheur des autres, c'est aussi le nôtre.

 

 

 

Et enfin, savoir, intégrer pour toujours : « si longue que soit une nuit d'hiver, le soleil la suit ». C'est à la sagesse touareg que l'on doit ce formidable adage qui nous impose en toute circonstance, optimisme et patience.

 

 

Avant de développer chaque point, il est nécessaire de rappeler à quel point la sérénité qui procure le bonheur est une quête défiant le temps.

 

A chaque grande période de notre histoire, les philosophes se sont portés à son chevet.

 

Dans diverses langues, Frédéric Lenoir précise que l'étymologie du mot « bonheur » est souvent liée à « la chance ».

 

C'est là que la philosophie bouddhiste apporte un raisonnement élargi : chance ou pas chance, quels que soient les aptitudes qui nous ont été donnés à la naissance, l'important est de les connaître, de les apprivoiser, de les faire fleurir et fructifier.

 

 

 

Epicure disait : « Il faut méditer sur ce qui procure le bonheur, puisque lui présent, nous avons tout, (impression de plénitude) et lui absent, nous faisons tout pour l'avoir »Il part du constat que notre malheur réside souvent dans une insatisfaction démesurée et permanente. Il classe nos désirs selon qu'ils sont nécessaires ou pas, précisant que les premiers sont plus faciles à atteindre que les seconds.Il est important de chercher à relier la philosophie orientale, et celle qui fut à la base de notre culture européenne : la philosophie grecque. Etablir un pont entre elles, c'est prendre conscience du caractère universel de la quête qui mobilise tous les êtres vivants sur cette terre.

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre 1 : L'insatisfaction conduit à la souffrance

 

 

 

 

 

 

 

Celui qui désire tout le temps ne sera jamais vraiment heureux, car il est toujours dans l'insatisfaction.

 

Le matérialiste apaise une soif qui, une fois étanchée, renaît.

 

En fait, « le vrai bonheur coûte peu » disait Chateaubriand dans les mémoires d'Outre-tombe.

 

 

 

« Accumuler n'est pas réaliser ». (6)Je suis frappée par ce qu'on peut parfois acquérir dans une vie. Surtout par ces chambres d'enfant, remplies de jouets abandonnés, du sol au plafond. « Société de consommation » expliquons-nous, je devrais dire « justifions-nous », alors que rien ne le justifie.

 

 

 

Qui nous oblige à acheter ? L'enfant ? C'est l'excuse qui arrange. Acheter est bien plus facile qu'expliquer, éduquer, faire prendre conscience de l'inutilité et de la valeur des choses.

 

 

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Pour en arriver à de telles extrémités, il faut acheter un jouet chaque fois qu'on sort se fournir en produits alimentaires. C'est faire fonctionner à plein le principe du super-marché, mais qui vous oblige à passer dans tous les rayons y compris celui des jouets ? Si votre enfant réclame c'est qu'il y va régulièrement, c'est qu'il a l'habitude d'obtenir. Avant d'acheter, prenons toujours conscience qu'il s'agit parfois plus d'une pulsion liée au manque que d'un besoin. Si c'est une pulsion, analysons-la : cherchons d'où elle provient, quelle est sa signification ? En étudiant notre fonctionnement, des éclairages, des pistes nourriront notre conscience et l'éveilleront.

Beaucoup de parents croient que l'amour qu'ils portent à leur enfant se mesure à la quantité de jouets achetés dans une année : « on le gâte, que voulez-vous ? ». Oui, on le gâte, on l’abîme…

L'enfant est alors dans l'insatisfaction permanente pour le restant de ses jours : on ne le rend pas heureux. Il ne pourra l'être que s'il prend conscience plus tard des méfaits du matérialisme, de la consommation irraisonnée. Mais c'est bien plus tard…

 

 

 

Pour autant, faut-il se priver de tout ? Suis-je pour remplacer notre vie de dépenses outrancières par une vie monacale ? Non, bien sûr.

 

Le soin apporté à son corps, les vêtements, le maquillage, les bijoux, restent de magnifiques artifices matérialistes qui procurent un plaisir immédiat, une jouissance précieuse. C'est le cas des personnes malades à qui on redonne un peu de vitalité en leur offrant la possibilité de se faire coiffer sur les lieux de soin : hôpitaux, maisons de convalescence ou de rééducation…

Prendre soin de soi, c'est aussi s'aimer, avoir de l'estime pour son enveloppe corporelle, se respecter.

On peut jouir de ces inutilités à condition de leur accorder leur vraie place : à savoir leur caractère fugitif, éphémère et superficiel, à condition qu'elles ne prennent pas le pas sur ce qui est important.

Certaines personnes glissent peu à peu, par goût, vers ces futilités pour en faire une raison de vivre, pour combler le vide de leur existence.

Il suffit parfois d'une prise de conscience qui agit comme un miroir pour trouver une voie à sa vie, et oublier toutes les inutilités qui la comblaient auparavant.

 

Combien de ces futilités offrent un bonheur qui perdure dans le temps ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La clef du bonheur réside en fait dans l'équilibre, la maîtrise de soi, la modération dans les jouissances. L'excessif n'est pas heureux, il se détruit, et détruit son entourage : il faut tenir les rênes de son esprit pour trouver le bonheur et la sérénité.

 

 

 

Il n'est ni dans l'austérité, ni dans l'ascétisme, ni dans l'exubérance mais dans la voie médiane de la simplicité.

 

Il n'est ni dans la conquête, ni dans l'ambition mais dans la modération.

 

Voltaire disait très justement : « Qui borne ses désirs est toujours assez riche. »

 

On vante très souvent les mérites des ambitieux et on considère l'ambition comme une qualité, car elle procure l’ascension sociale. Je l'ai toujours considérée au contraire comme une futilité, une superficialité. Elle peut déboucher sur des aspirations de luxe, et détourner de la sagesse.

 

 

 

Il n'est pas nécessaire d'accomplir de grandes choses sauf si ces choses sont au service des autres. Ces soignants en Afrique qui se confrontent à Ebola n'ont d'autre ambition que celle de soulager la souffrance, de lutter contre l'injustice. Ils accomplissent de « grandes choses », mais ce n'est pas cet exemple-là qu'on vous montrera comme exemple de réussite.

 

On vous montrera ce riche patron d'entreprise, énième fortune de France, entre sa piscine, et son terrain de tennis.

 

 

 

Pourquoi les jeunes gens rêvent-ils d'être chanteurs ? Mannequins ou footballeurs professionnels ? Parce que les magazines sont plein d'exemples de personnes qui « réussissent » ainsi : qui étalent une richesse le plus souvent éphémère, qui trompent, et frustre notre jeunesse en quête de vie facile et d'artifices.

 

 

 

On ne montre pas les suicides, les maladies mentales comme l'anorexie ou la boulimie, une fois le rêve passé, ces jeunes africains jetés de leur club, celui-là même qu'on leur a fait miroiter quelques mois plus tôt, à la rue, et malheureux d'avoir été trompés, exploités.

 

La droiture, la maîtrise de soi, l'amour que l'on porte aux autres, la simplicité, c'est le bonheur.

 

 

 

Une fois éliminés convoitise et frustration, on retrouve le vrai chemin : celui qui permet de jouir du bonheur des autres.

 

Beaucoup pensent qu'avoir une belle maison, un bon compte en banque sont les clefs du bonheur. Vous entendez souvent dire : « L'argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue ». Pas sûr ! Il faut pouvoir vivre d'un labeur quel qu'il soit et le bonheur réside dans ce que l'on fait de cet argent, pas de l'argent lui même.

 

 

 

« En courant toute sa vie après des buts mondains, le plaisir, le gain, les louanges, la renommée, etc, on gaspille son temps, tel un pêcheur qui jetterait ses filets dans une rivière à sec. Ne l'oubliez pas et veillez à ce que votre vie ne s'épuise pas en vaines poursuites »

 

Dilgo Khyentsé Rinpotché

 

 

 

La frustration vient souvent de la lutte engagée avec les autres : « Il a ça, je dois moi aussi avoir ça ».

 

Effet de mode ? Regard des autres ?

 

Chez les jeunes, la frustration est quotidienne, car la mode les vampirise totalement.

 

Le jeune est une cible pour la société de consommation, la mode un véritable fléau, un destructeur de bonheur, un outil de déstabilisation, de déshumanisation. Car lorsqu'on suit une mode, on n'est plus soi-même, on oublie sa personnalité au profit d'une uniformisation.

 

A-t-on le droit de jouer ainsi avec leur bonheur ? Assurément non. Mais leur fragilité (ils sont aux prémices de la Connaissance, et en recherche d'estime de soi, en construction…) n'est pas prise en compte. L'argent, les intérêts financiers priment. On est prisonnier d'un tourbillon : celui de la consommation. Et si cette consommation n'est pas assouvie, il y a frustration.

 

Le constat est terrible ! Presque terrifiant.

 

 

 

 

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Chapitre 2 : le bonheur est en soi :

 

 

 

 

 

La mode est une terrible faillite de l'esprit, la face la plus hideuse de la superficialité.

 

Si on suit les modes, on passe à côté de soi-même, or chacun d'entre nous est une création unique et merveilleuse qu'on se doit de connaître.

Il ne faut jamais se comparer aux autres, mais trouver sa propre voie. Se comparer aux autres, c'est s'ouvrir une fois de plus à la frustration.

 

Un grand penseur hindouiste dit très justement :

« Nous ne cessons de mettre en regard ce que nous sommes, et ce que nous devrions être. Cette habitude de nous mesurer toujours à quelque chose ou à quelqu'un est une des principales causes de nos conflits. Pourquoi nous comparons-nous toujours à d'autres ? Si nous ne nous comparons à personne, nous devenons ce que nous sommes. » ( 1)

 

 

Il rejoint en cela Bouddha : « Soyez à vous-même votre propre lampe. »

 

Lorsqu'on est jeune, il est important de passer par une phase de connaissance de soi afin d'apprendre qui on est selon le vieil adage grec que reprend Socrate : « Connais-toi, toi-même ».

Se connaître est en effet un cheminement qui peut conduire à s'apprécier, à prendre confiance en soi. Avoir conscience de ses défauts, c'est mieux les accepter, et pourquoi pas, être mieux armé pour les combattre.

 

 

 

 

 

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La vraie liberté c'est être soi-même, c'est aimer ce que l'on est, progresser dans la connaissance qu'on a de soi, et ainsi pouvoir accéder à la sérénité.

La mode et ce qu'elle a d'attirant, cache assez souvent, une peur de la différence, d'être discriminé, isolé.

C'est si rassurant de faire partie d'une classe, d'un clan ou d'un moule.

Lorsqu'on en prend conscience, on accepte, au risque d'être seul, d'être soi-même. D'ailleurs être seul, n'est ni détenir la vérité, ni être dans l'erreur, c'est être soi tout simplement.

 

Ceux qui voient la mode comme une forme d'expression artistique n'ont pas le même raisonnement. Ils sont alors conscients de jouer avec la futilité, le superflu, le « paraître », l'éphémère, parfois, et gardent raison. Ils se rendent maître d'un accessoire, le personnalisent, se l'approprient, sans pour autant désirer porter ce que tout le monde a.

 

Plaire fait partie de l'estime de soi. C'est un sentiment qui ne s'apparente pas à la superficialité, ni au superflu.

Si on est bien dans sa peau, on émane de soi des ondes positives, et on transmet son bien-être aux autres. Qui n'a jamais rencontré de « belles » personnes dont la beauté, le parfum, le sourire vous transportent dans une sorte d'unité harmonieuse ?

Plaire ou déplaire fait partie de la relation qu'on entretient avec l'autre.

Plaire donne confiance, et cette confiance, vous la transmettez à l'autre, de tout votre être.

Pour transmettre le bonheur aux autres, on doit entretenir son propre bonheur jusqu'à ce qu'il déborde...

 

Il faut garder à l'esprit que forcément, lorsqu'on plaît, on déplaît. Qu'importe !

Celui à qui vous déplairez, vous juge avec son éducation, sa culture, ses valeurs, son ouverture d'esprit.

Il n'est nullement obligé de vous aimer s'il n'en n'a pas les capacités.

De votre côté, plus vous vous libérerez de vos préjugés, de vos conditionnements, de tout ce qui peut influencer vos actes, plus vous irez vers les autres et vers le bonheur.

Le bonheur c'est ne pas juger, c'est accepter l'autre tel qu'il est, avec ses imperfections.

 

 

 

 

 

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Le racisme naît souvent des différences de culture, de valeur, d'une incompréhension. On juge et on méconnaît, la peur engendrée par l'ignorance fait le reste... Il faut toujours au contraire, se montrer curieux pour partager, découvrir un maximum de choses. C'est une démarche qui apporte beaucoup de bonheur à celui qui l'entreprend, car on gagne toujours à la rencontre des autres cultures.

 

Si je devais faire la liste de ce que j'ai appris au contact de ceux qui sont nés loin de mon village, elle serait bien longue !

Non seulement j'ai appris la cuisine, la langue et la civilisation de ces personnes, mais j'ai fait de belles rencontres humaines, noué des amitiés chaleureuses qui m'ont apporté beaucoup de joie et d'ouverture d'esprit. Je me suis construite de ça, nourrie de cet apprentissage.

 

Rien ne peut me rendre plus triste que d'observer dans une cour de récréation des clans ethniques… Ces clans me renvoient ce mal qu'est le sectarisme et d'un coup d'oeil, je me revois, moi au milieu de mes amies africaines, maghrébines et kmers avec la somme des bonheurs que j'y ai gagné.

 

Je suis triste de voir qu'on peut passer à côté d'une telle découverte, d'un tel partage, et de la joie que tout cela procure !

 

Etre heureux se gagne. La « libération » est parfois est un long travail sur soi-même qu'il est nécessaire d'accomplir en commençant par ne pas juger l'Autre.

 

 

 

 

 

Il faut non seulement se libérer des préjugés de son éducation mais aussi lutter contre ses défauts.

 

Montaigne disait fort justement des cannibales : « Je trouve qu'il n'y a rien de barbare et de sauvage en cette nation (…) sinon que chacun appelle « barbarie » ce qui n'est pas de son usage ; comme de vrai il semble que nous n'avons autre mire de la vérité et de la raison que l'exemple et idée des opinions et usances du pays où nous sommes. »

 

Ne pas porter de jugement sur l'autre, ses usages et ses coutumes, et cesser de croire que tout ce que nous faisons est juste et bien : voilà qui rejoint Voltaire, magnifique de sagesse dans son traité sur la tolérance.

 

 

 

Nos défauts ne sont pas forcément du fait de notre nature, mais ils sont parfois le fruit d' »une histoire » : de traumatismes accumulés.

 

 

 

La méditation peut aider à les expliquer et donc à les identifier pour mieux les réprimer ou les affronter.

 

C'est ce qu'on nomme la vision pénétrante qui a pour but de « démasquer les illusions ». Et, par conséquent, « de ne plus être victime des émotions perturbatrices » explique Matthieu Ricard.

 

Nos défauts font notre malheur. Ils nous empêchent d'accéder à la sérénité. Voici des points de départ de ce que pourrait être votre vision pénétrante :

 

 

 

Je suis jaloux : je souffre de ne pas détenir les futilités que possèdent les autres, je souffre d'ignorer ce que mon compagnon ou ma compagne vit sans moi. Et pourtant, il ou elle ne m'appartient pas.

 

Je suis voleur alors que posséder un bien matériel ne me procure aucun bonheur durable.

 

Je suis menteur alors qu'un jour ou l'autre éclatera la vérité.

 

Je dissimule alors que je souffre de ne pouvoir partager.

 

Je trahis alors que je souffre d'avoir perdu la confiance de l'autre.

 

Je suis violent, car je pense ainsi me faire respecter alors que c'est tout le contraire. Gandhi disait très justement : « La non-violence est le summum du courage. »

 

Je suis rancunier, et cette rancœur gâte, altère mes émotions. J'entretiens une blessure qui ainsi ne se referme plus.

 

Je suis égoïste et je perds la joie de regarder le bonheur des autres.

 

« L'homme le plus heureux est celui qui fait le bonheur d'un plus grand nombre d'autres » disait Denis Diderot.

 

 

 

Je n'assume pas mes erreurs, et je reste en permanence dans un bain de frustration où je m'érige en victime. Pendant ce temps, je ne tire aucun bénéfice de mes fautes, ce qui me permettrait d'avancer dans ma vie.

 

Je n'accepte pas l'Autre, ses différences et ses défauts, je souffre de ce fossé que je contribue à creuser entre lui et moi, et il me fait peur.

 

 

 

 

 

La méditation pénétrante ressemble à un tricot en cours de réalisation dont on déferait une à une les mailles afin de repérer les défauts, et qu'on referait patiemment ensuite.

 

On en ressort apaisé, heureux, transformé.

 

 

 

 

Chapitre 3 : l'ouverture aux autres, et au savoir

 

 

 

Comment être heureux dans la compétition, la jalousie, l'avidité, la peur d'avoir à partager, le sentiment d'être agressé, dominé, menacé, dépossédé ?

Le refus de s'ouvrir aux autres, le repli sur soi, empêche d'accéder au bonheur, car celui-ci se trouve dans la capacité que l'on a à se sentir en communion avec tous les endroits de la terre, toutes les formes de vies existantes.

Il est dans la compréhension, la tolérance, le respect de l'Autre.

Aller vers l'Autre, c'est se débarrasser de la peur qu'il inspire : la peur de l'inconnu.

 

L'esprit étroit, obtus, est une prison intérieure. « La peur naît de l'idée égoïste qui consiste à se couper de l'univers » (8)

« Le plus grand ennemi de l'Homme, c'est la peur » : (9) elle entraîne le racisme, le sectarisme, l'obscurantisme, l'homophobie et toutes les discriminations : les pires intolérances de l'Humanité.

Eprouver, vivre avec toutes ces intolérances, est une prison et un empoisonnement. L'esprit s'aigrit, se gâte, pourrit, rétrécit, se dessèche comme un fruit qui se dégrade lentement dans son processus de disparition. Ce qui reste, les résidus racornis, ne sont plus que haine, jalousie et frustration.

Lorsque vous rencontrez une personne comme ça, entourez-la de votre compassion au lieu de la haïr, demandez-vous ce qu'elle véhicule comme souffrance, comme effroi, au point de s'infliger tant de négativité.

Tahar Ben Jelloun dit des prisonniers marocains dans « Cette aveuglante absence de lumière » :

« La plupart de ceux qui sont morts, ne sont pas morts de faim, mais de haine. Avoir la haine diminue. Elle mine de l'intérieur et attaque le système immunitaire »

 

 

 

 

« Je ne veux pas de ces gens-là chez nous », « On n'a déjà pas grand-chose pour vivre, alors avec les aides, ils auront plus que nous » : ainsi entend-on parler des réfugiés...

Comment peut-on dire des choses comme ça ? Qui sommes-nous pour dire ça ? Des empoisonnés, des prisonniers nantis qui se sont fourvoyés, des êtres en proie

 

 

à la souffrance...

Nos appartements, nos maisons regorgent de meubles, de vêtements, nos placards de nourriture, de produits de beauté. On ne manque de rien !

Même si on ne roule pas sur l'or, même si on calcule son budget pour ne pas vivre à découvert, on n'a pas le droit de dire ça.

Comment des personnes de 80 ans et plus qui ont connu les misères de la guerre, et qui ont entassé des tonnes d'objets divers, de meubles ou de livrets de caisse d'épargne depuis la libération, peuvent dire ça ? Ils souffrent de solitude, d'impuissance à trouver en eux de l'amour pour autrui.

Même pauvres, on a plus qu'eux : on vit dans un pays en paix, on touche un salaire ou une indemnité, des aides, une retraite, même minime. On est à l'abri du froid.

Rien ne nous autorise à les rejeter. Des biens, de la nourriture, des vêtements, ça se partage.

Et si on consomme moins : moins de futilités, surtout, pour pouvoir donner un peu plus à celui qui se trouve dans le malheur, en serons-nous pour autant spolié, volé, appauvri ?

 

 

C'est tout le contraire, si on donne, on se trouvera enrichi au centuple.

 

Contrairement au fruit qui pourrit puis se dessèche en suivant un processus irréversible, l'Homme a le pouvoir de faire renaître son esprit par l'introspection, la méditation pénétrante exposée plus avant.

 

Comment ?

 

Que tout le monde ferme les yeux, se concentre sur l'univers qui est le sien, se regarde, ne serait-ce qu'un instant : regarde sa petite existence bien tranquille, son cadre de vie. Ce n'est plus le moment de se plaindre de son salaire, de ce qu'on ne peut pas encore acheter, de ce qu'on souhaite acquérir à tous prix. C'est le moment de s'apercevoir à quel point on est heureux.

 

Mettons-vous juste un instant dans la peau d'un réfugié, qui vivait comme nous il y a encore très peu de temps, imaginons-nous quitter brusquement notre pays, nos affaires, notre maison éventrée par des bombardements, n'avoir que quelques heures devant nous pour faire notre sac, nous jeter sur les routes avec un peu d'argent en poche pour espérer être accueilli quelque part.

 

Voilà, imaginons-nous, juste à leur place, et surtout ne disons pas, que ça ne peut pas nous arriver…

 

Terminons notre méditation en réalisant tout ce qu'on pourrait partager enfin, toute cette superficialité dont nous disposons.

 

 

 

Pourquoi la solidarité ne fait plus recette ?

 

 

 

Que s'est-il passé pour que tout le monde veuille garder jalousement le bien acquis comme si sa vie en dépendait ?

 

Tout bien matériel est pourtant factice, illusion.

 

 

 

Comment a-t-on pu en arriver là ? Est-ce le manque d'amour, ou plutôt la difficulté qu'on éprouve à le trouver, qui nous pousse ainsi à thésauriser les biens matériels ?

 

 

 

Et si c'était possible de faire marche arrière ? De se dire que rien n'a plus de valeur que la solidarité, le partage ?

 

Qu'il faut juste penser autrement : dois-je garder un vêtement, un produit de beauté, parce que le posséder comble un manque ?

 

 

 

 

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Se libérer et s'ouvrir nécessite souvent de s'instruire, car il n'existe pas de plus grande liberté sur terre que celle des mots : ils sont l'envol de nos pensées, leur sublimation.

 

 

 

La connaissance permet de mettre des mots sur les maux, et c'est déjà les guérir. C'est par elle que l'homme élève son esprit en comprenant mieux ses troubles, ses erreurs. C'est par elle qu'on chemine sur sa Voie Personnelle.

 

« Le savoir se situe au plus élevé des rangs » dit un proverbe arabe.

 

 

 

Celui qui abandonne sa quête de connaissance se rend malheureux, car il perd une perspective infinie. La connaissance, c'est une arabesque sans fin, une sorte d'éternité, elle coule comme une eau qui jamais ne s'épuise.

 

 

 

Il n'y a pas de plus grand malheur que l'illettrisme ou l'analphabétisme. Ils emprisonnent l'esprit dans la plus terrible des geôles qui soit.

 

Tous ceux qui ont souffert d'incarcération, d'internement plus ou moins long ont tenté d'écrire pour repousser les murs, les miradors ou bien ont raconté des histoires. Un simple crayon, un livre qu'on lit cent fois, une feuille minuscule ont constitué un salut, une survie, un remède au

désespoir, inégalé.

 

 

 

Apprendre est le souffle de la vie, notre respiration.

 

La plus grande des causes à soutenir dans le monde aujourd'hui est une cause qui ne devrait plus exister en tant que conquête : c'est la scolarisation de tous les enfants sans exception.

 

Hélas, elle passe au second plan lorsqu'il s'agit de se nourrir, de se vêtir, de se soigner ou de se loger.

 

 

 

S'instruire est un rempart contre le totalitarisme, l'exploitation de ses semblables.

 

 

 

 

 

Il n'y a rien de plus beau qu'un livre, car non seulement il est riche par son contenu, son atmosphère, mais il est une porte qui s'ouvre sur un champ infini de pensées.

 

Le contact avec sa couverture, le souvenir qu'il laisse des mois, des années plus tard dans notre mémoire, tout concorde à en faire un objet magique, une sorte de lampe d'Aladin.

 

Lorsque le livre parvient à nourrir l'enfant pauvre, à lui sublimer son quotidien, il lui change aussi sa vie. Il ne le nourrit pas de futilités, mais de perspectives, de portes ouvertes sur la connaissance tel le gône du Chäaba (Azouz Begag) dans son bidonville, lisant un vieux dictionnaire trouvé à la décharge.

 

Azouz Begag avait déjà compris que le savoir le sauverait, il avait compris la vaine recherche de ses camarades dans la société de consommation déversée par les bennes à ordures.

 

Il ramasse le dictionnaire au milieu des immondices, et par là-même donne un sens à sa vie.

 

 

 

 

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Si être heureux se gagne, parfois de haute lutte, être heureux se gagne souvent à deux, car aimer quelqu'un d'autre procure un grand bonheur.

 

Aimer à deux, être heureux à deux, et pour longtemps, est un cheminement hérissé d'ornières mais aussi bâti de ponts qu'il faut franchir, de portes qu'il faut ouvrir.

 

On dispose d'un trousseau de clefs dont on nous a doté à la naissance, à nous de bien les utiliser ensuite à la recherche du bonheur.

 

La première de ces clefs, c'est l'estime de soi : on ne peut vraiment aimer l'Autre qu'en s'aimant soi-même.

Il faut être en paix avec ses propres démons pour s'ouvrir à l'autre. On l'a vu plus haut.

 

La deuxième des clefs, c'est le droit à l'erreur, le droit de recommencer l'expérience chaque fois qu'on s'est trompé à condition de n'en ressentir aucune frustration, aucune amertume, d'assumer ses fautes et d'en tirer des enseignements.

 

La troisième clef c'est de désirer l'autre non pas comme un objet ou un bien matériel, une propriété, mais comme une personne libre.

 

 

 

La quatrième clef, c'est de ne rien exiger de l'autre : « aimer, c'est comprendre et sentir que l'autre est différent ». (10)

 

 

 

La vie à deux, c'est suivre chacun son chemin personnel et en même temps en exploiter les croisements par la réflexion, la discussion et le respect afin de sentir une unité rassurante, une communion de pensée.

 

 

 

On ne doit rien attendre de l'autre mais faire des efforts pour le rencontrer de temps à autre, le croiser sur son propre chemin ou l'accompagner : parcourir une certaine distance avec lui en cas de besoin. L'amour est un partage.

 

 

 

La cinquième et dernière clef consiste à ouvrir la porte sur la sérénité, une fois qu'on a su trouver les quatre précédentes sur le trousseau de la vie.

 

Si on l'a trouvée, c'est qu'on a su donner assez de soi, c'est qu'on a su suffisamment écouter, c'est qu'on n'a rien exigé, rien attendu. C'est qu'on a respecté l'autre pour ce qu'il était et non pour ce qu'on aurait aimé qu'il soit.

 

C'est que les chemins se sont rejoints de temps à autre, assez souvent pour donner à votre grande aventure le nom de « couple ».

 

 

 

En fonction de son histoire, on reprend l'une ou l'autre de ces clefs, car il y a parfois des choses qu'on n'a pas su, pas pu ou pas voulu voir, et qui vous reviennent en pleine figure.

 

 

 

L'important, c'est d'y puiser des forces, des enseignements, pas des frustrations ou de l'amertume. Rien de négatif ne doit vous submerger. Il ne doit rester qu'une belle aventure, parfois des enfants qui sont la preuve que ce que vous avez vécu fut positif et beau.

 

Le pire peut ressortir d'une précédente union lorsque jalousie, rancune et amertume s'y mêlent. S'aigrir, avoir eu le sentiment de perdre des années de sa vie, conserver de la colère au fond de soi fait beaucoup de mal.

 

 

La méditation, là encore aide à retourner un sentiment négatif en quelque chose de positif, l'effort consistant à expliquer, à comprendre l'autre plutôt que de le condamner.

 

Personne ne vit sans amour : on peut partager sa vie avec une entité religieuse, un animal ou la nature, avec tout ce qui rend heureux.

L'essentiel est d'y trouver paix et sérénité.

 

 

 

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Chapitre 4 : après la nuit, le jour...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Entrer en communication avec le bonheur, c'est d'abord se dire qu'il est toujours présent à nos côtés, toujours disponible lorsqu'on le sollicite, car c'est à nous, et à nous seuls de le solliciter.

 

 

 

D'abord, il faut avoir la volonté de le rencontrer, car certaines personnes se complaisent dans le malheur : celui qui souffre s'enferme dans sa souffrance, n'y accepte personne, refuse de la partager avec autrui : il l'aime plus que tout. Elle lui offre des prétextes à la paresse, à la compassion des autres.

 

C'est tellement plus facile de sombrer !

 

 

 

Ce qui est difficile, c'est de s'en écarter au contraire : d'utiliser les forces de son esprit pour réagir à la douleur, lutter contre elle, la repousser.

 

 

 

Etre heureux se veut, se désire : et c'est le chemin le plus difficile… Un proverbe tibétain conseille qu'entre deux chemins, il faut toujours choisir le plus difficile. C'est celui du bonheur.

 

 

 

Chaque fois que l'on éprouve une souffrance, il faut prendre conscience de celle-ci, se dire qu'on ne doit plus s'y adonner, que c'est trop facile… Que vais-je bien pouvoir faire de cette douleur? En prendre le contre-pied , la chasser de mon esprit, mieux : la transformer en bonheur par la méditation.

 

 

 

Il faut toujours avoir à l'idée que ressentir le bonheur ou la détresse est comme la pluie, le vent, la nuit, les saisons : c'est un état passager qui nécessite qu'on le considère tel qu'il est : un état insignifiant, éphémère. Tout problème a sa solution, pour qui sait l'attendre.

 

 

 

Le maître mot est « patience ».

 

Notre société est un monde pressé, en toutes choses : en communication, en information, en réactions, en agissements, en frustrations. Ce monde trépidant, ce tourbillon dans lequel on est poussé, bousculé malgré soi nécessite des pauses, des moments où il faut laisser le temps défiler sans nous.

 

Nous avons besoin de patience dans les moments difficiles.

 

 

Pour s'en convaincre, il suffit de se retourner quelques instants sur un événement douloureux pour s'en convaincre.

 

Sur le moment, cet événement faisait pour vous figure de fin du monde, il était comme une plaie ouverte.

 

Aujourd'hui, comme tout ce que nous vivons, il n'est plus qu'un pincement : la plaie s'est refermée, la cicatrice du souvenir pique de temps à autre, mais le temps a fait son œuvre de cicatrisation.

 

Pour peu que cet événement ait été surestimé, sur l'instant, il n'est plus rien, pire encore, il devient un sujet de dérision.

 

Voici un très joli proverbe persan qui illustre bien les vertus innombrables de la patience :

 

 

 

« La patience est un arbre dont la racine est amère et dont les fruits sont très doux »

 

 

Le bonheur, il est dans la façon que l'on a de regarder autour de soi : il est dans une promenade, une rencontre, une fleur, un paysage, un animal…

 

 

 

Les grands espaces, les natures sauvages sont propices au voyage de l'esprit. Ils sont des lieux de vibrations, d'emportements merveilleux, ils ouvrent l'esprit à l'immatériel. (3) Ils sont propices à la méditation.

 

 

 

Tous les écrivains ont évoqué les forces de la nature en matière d'inspiration, d'introspection :

 

« comme si devant la nudité du désert, on ne pouvait se présenter que dans la nudité de soi-même. » (4)

 

George Sand qui aimait plus que tout son pays du bas Berry disait : » la nature possède le secret du bonheur et nul n'a su le lui ravir. » C'est cette même nature débordante d'amour qui chante le bonheur de Pierre et de Marie dans « La mare au diable ».

 

Et que dire de cette citation de Marguerite Yourcenar : « Et qui s'est adossé à un rocher pour se protéger du vent, qui s'est assis sur un rocher chauffé par le soleil, en y posant les mains pour essayer de capter ces obscures vibrations que nos sens ne perçoivent pas, a bien de la peine à ne pas croire obscurément à l'amitié des pierres. » ? (5)

 

 

 

Tout le monde n'a pas les capacités de capter les âmes des défunts qui continuent de vivre en nous, et dans une dimension autre que la nôtre. Tout le monde n'y croit pas non plus, mais tout le monde peut sentir la joie, le bonheur qui se dégage d'un bel endroit, d'un animal ou d'une personne, d'un objet qu'on aime...

 

Savoir regarder ce que la nature a fait de beau rend heureux.

 

 

Le contact avec un animal procure aussi beaucoup de bonheur. Certaines personnes n'y tiennent pas, n'en éprouvent pas le besoin. Généralement, ce sentiment va de pair avec celui de vouloir s'enfermer, se replier sur soi, et s'accompagne d'un manque d'altruisme.

 

Ouvrir son cœur à un animal, c'est une source de joie, car il vous aime sans condition, pleinement. Il vous accorde sa confiance, est toujours présent lorsque vous avez besoin de réconfort.

 

 

 

Un proverbe péruvien a tout compris de cette relation : « Les animaux sont les anges de cette terre. » Rien n'est plus vrai.

 

 

 

Il est très difficile de décrire ce bonheur que leur contact procure, on ne trouve pas les mots. C'est une sorte de proximité, d'osmose, d'union, de sérénité partagée. Il y a un fluide, une grande bouffée d'amour qui passe lorsque le contact physique s'opère, lorsqu'un regard s'échange. C'est aussi donner un peu de soi pour l'autre : il faut s'en occuper, lui donner de son temps, le nourrir, le tenir propre. 

 

Lui assurer une vie matérielle, le comprendre, parler son langage, utiliser les mots qu'il connaît et décrypter ses attitudes, c'est aussi l'aimer.

 

Quand on évoque la sérénité et la recherche du bonheur, on parle beaucoup de méditation et d'introspection, car la solution est en soi.

 

« Cultivons notre jardin » disait Voltaire. Rien ne sert de courir en quête de bonheur si on peut le trouver chez soi.

 

 

 

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Notre jardin intérieur est un espace infini dans lequel on met tout de nous même : ce et ceux qu'on aime.

 

La méditation permet de le visiter, d'y planter des nouvelles structures, d'y arracher des mauvaises herbes, d'y semer de belles fleurs…

 

On laboure, on sème, on récolte et on recommence, à condition de toujours s'améliorer.

 

 

 

Et le temps passe...Inexorablement, emportant chaque année son lot de souvenirs heureux ou malheureux.

 

Lorsqu'on songe au tourbillon vertigineux de la vie qui s'accélère toujours davantage à l'approche de la bonde, un goût d'amertume supplante l'impression de bonheur. Et pourtant !

 

 

 

Prendre de l'âge, c'est grandir. Les âges qui s'accumulent constituent un immense réservoir de richesses et d'expériences accumulées avec ses réussites, ses erreurs qui sont autant d'apprentissages.

 

Inutile par contre, d'explorer ce passé qui doit être digéré et assumé : « Un esprit surchargé de passé est toujours en peine. » (2) Vivre, c'est avancer sans cesse.

 

 

 

Le passé doit servir à comprendre le présent : il ne doit pas être nostalgique, synonyme de regrets, laisser un goût amer, aigrir le caractère, ternir ou obscurcir notre lucidité.

 

On ne revient pas sur un événement passé : son caractère inéluctable doit en faire une feuille bercée au gré du vent, rien de plus.

 

Il a fait de nous ce que nous sommes, nous nous sommes construits sur ses bases, mais on ne recule pas sur le chemin de la vie, on avance.

 

Tout doit être mis en œuvre pour y puiser résilience et force.

 

Le devoir de mémoire est autre chose : il doit servir le futur, témoigner pour qu'on ne recommence pas les mêmes erreurs. Il doit être un étendard qui claque dans le vent, et qui porte loin l'espoir de paix des Hommes de bonne volonté.

 

 

Avancer, c'est chaque fois franchir une étape sur le chemin de la vie, et à chaque âge correspond une évolution importante dans la connaissance de soi et des autres.

 

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Dans la tradition hindouiste, il existe ainsi quatre étapes de réalisation de soi : on peut voir que le bonheur évolue dans des centres d'intérêt différents selon les âges de la vie.

 

Le bonheur, c'est accepter de franchir ces étapes, d'en être conscient, pour jouir pleinement de ce qui est promis.

 

 

Tout naturellement, abordons l'ultime étape : celle décrite par les hindouistes comme « la liberté spirituelle du cycle des morts et des renaissances ».

 

 

 

La mort serait angoissante si elle représentait une fin, mais elle est tout sauf une fin.

 

Première chose : il est inutile de s'en détourner par le fait même qu'elle est inéluctable : Jean de La Fontaine disait très justement :

 

« La mort ne surprend point le Sage. »

 

 

 

La mort est un passage d'un état à un autre : une porte vers un autre espace-temps, elle détruit simplement la présence matérielle de l'être, pas ce qui est immatériel.

 

On peut donc craindre l'absence, le manque de l'être cher, pas sa disparition, pas de l'avoir perdu pour toujours.

 

Il arrive de douter, croyant ou pas, mais toujours la raison reprend ses droits :

 

 

 

Il existe bel et bien une autre vie après la mort : de trop nombreux témoignages l'attestent, entre les âmes qui errent, les entités qui rentrent en contact avec les vivants, le sentiment d'être protégé. Tout concorde dans le même sens. Au moment du passage, quelqu'un qu'on a particulièrement aimé vient vous chercher pour vous guider…

 

Pourquoi avoir peur ? Pourquoi craindre ce moment ?

 

 

 

Tous ceux qui ont témoigné après une expérience de « mort imminente » l'ont confirmé : le bien-être vous enveloppe lorsque vous quittez votre corps.

 

 

 

Attention : aucune religion n'entre en ligne de compte ici. Certains religieux y voient la preuve de l'existence de Dieu. Chacun y voit ce qu'il veut : athées comme croyants. Ce phénomène n'est que « récupéré » par ceux qui ont la foi.

 

 

 

D'ailleurs ce qui se passe remonte aux origines de la vie, les religions elles, sont bien postérieures, et sont nées à partir de ces manifestations qui deviendront ensuite « divines » une fois récupérées.

 

 

 

Tous les médiums ne sont pas des charlatans. Des personnes ont gardé des facultés intuitives animales que d'autres (la plupart) ont perdu au fil de notre évolution d'homme.

 

Ces médiums entrent en contact avec nos défunts qui décrivent tous ce monde parallèle qui n'est que paix et douceur. Les animaux décrivent le même lorsqu'il s'agit de communication avec un animal mort. Celui-ci ne part jamais seul de cette terre : il est accompagné par des congénères « qui viennent le chercher ».

 

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Cette « prière » amérindienne, géographiquement lointaine, culturellement éloignée, traduit parfaitement ce que les médiums transmettent : elle montre que cette croyance est universelle, qu'elle marque de son empreinte toutes les cultures sans exceptions.

 

 

« Quand je ne serai plus là, lâchez-moi.

 

Laissez-moi partir

 

Car j'ai tellement de choses à faire et à voir.

 

Ne pleurez pas en pensant à moi.

 

Soyez reconnaissants pour les belles années

 

Pendant lesquelles je vous ai donné mon amour.

 

Vous ne pouvez que deviner.

 

Le bonheur que vous m'avez apporté

 

Je vous remercie pour l'amour que chacun m'a démontré.

 

Maintenant, il est temps pour moi de voyager seul.

 

Pendant un court moment vous pouvez avoir de la peine.

 

La confiance vous apportera réconfort et consolation.

 

Nous ne serons séparés que pour quelque temps.

 

Laissez les souvenirs apaiser votre douleur. Je ne suis pas loin et la vie continue.

 

Si vous en avez besoin, appelez-moi et je viendrai.

 

Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là,

 

Et si vous écoutez votre cœur, vous sentirez clairement

 

La douceur de l'amour que j'apporterai.

 

Quand il sera temps pour vous de partir,

 

Je serai là pour vous accueillir,

 

Absent de mon corps,

 

N'allez pas sur ma tombe pour pleurer,

 

Je ne suis pas là, je ne dors pas.

 

Je suis les mille vents qui soufflent,

 

Je suis le scintillement des cristaux de neige,

 

Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,

 

Je suis la douce pluie d'automne,

 

Je suis l'éveil des oiseaux dans le calme du matin,

 

Je suis l'étoile qui brille dans la nuit.

 

N'allez pas sur ma tombe pour pleurer

 

Je ne suis pas là, je ne suis pas mort. »

 

 

 

 

 

 

 

La mort serait angoissante si elle signifiait « ne plus vivre » mais ce n'est pas le cas. On abandonne son enveloppe corporelle, sa dépouille terrestre pour devenir un esprit, une entité spirituelle.

 

Ce corps est-il si important pour vous dès lors qu'il vieillit ou qu'il vous transmet une génétique dont vous vous passeriez ?

 

La terre est-elle si réjouissante : guerres, crises économiques, risques naturels, épidémies ?

 

Si on n'avait pas des choses belles à regarder et de l'amour à donner : la vie vaudrait-elle la peine d'être vécue ?

 

Ces choses belles à regarder, et cet amour, vous l'aurez au centuple : alors pourquoi avoir peur ?

 

 

Ovide avait compris lorsqu'il précisait : « La mort est moins cruelle que la crainte de la mort ».

 

 

 

La mort n'en demeure pas moins mystérieuse et inconnue, donc source de crainte, pour les esprits cartésiens.

 

 

 

« Cartésiens » ? : adjectif construit à partir du patronyme du mathématicien Descartes capable d'écrire ceci dans la Vème partie du discours de la Méthode, (repris par Matthieu Ricard dans son plaidoyer pour les animaux) :

 

« Les animaux ne sont que de simples machines, des automates. Ils ne ressentent ni plaisir, ni douleur, ni quoi que ce soit d'autreBien qu'ils puissent pousser des cris quand on les coupe avec un couteau, ou se contorsionner dans leurs efforts pour échapper au contact d'un fer chaud, cela ne signifie pas qu'ils ressentent de la douleur dans ces situations.»

 

 

 

 

 

 

 

A la lecture de ce passage, je me trouve bien heureuse de ne pas posséder un esprit cartésien.

 

 

 

 

 

 

 

L’hindouisme aborde aussi la question des renaissances.

 

La mort n'est pas une fin, c'est une étape nécessaire à un recommencement vers un accomplissement toujours plus parfait.

 

Il arrive qu'à certains moments de sa vie terrestre, le voile se déchire et laisse apparaître des vies antérieures. C'est ce qui m'est arrivée entre 30 et 40 ans.

 

Cette découverte vient étayer la connaissance de soi et procure, je dois le dire, un certain bonheur.

 

Angoissante cette question de la réincarnation ? Elle peut l'être si on n'a pas atteint la Sagesse dans cette vie présente. Il faut tout faire pour s'en rapprocher le plus possible par l'altruisme, par la mesure en toute chose, par l'élimination des sentiments qui nous pervertissent comme la colère, la jalousie, la haine…

 

C'est non seulement trouver le bonheur, mais s'assurer une réincarnation plus sage encore…

 

On peut facilement mesurer où on en est en fonction de ce qu'on éprouve au quotidien, et des défauts que l'on méconnaît. Je suis capable de dire aujourd'hui que je n'ai jamais éprouvé de la jalousie ou de la haine. Par contre, je m'énerve trop souvent, je manque de patience face à des comportements d'incivisme ou des haines comme le racisme ou l'homophobie.

 

L'impossibilité que j'ai de haïr ou de jalouser quelqu'un est un don reçu à ma naissance. Ce n'est ni un don de Dieu, ni celui d'une fée penchée sur mon berceau, ni un héritage familial, c'est une résultante de mes vies passées, une évolution de mon Karma.

 

J'en suis là de mon parcours, et je ne dois pas avoir peur de le « poursuivre » même si j'ai peu de chance de le « terminer ».

 

On peut y croire… ou pas. L'important est de se dire que la démarche qui consiste à faire des efforts dans l'amour des autres, et à tendre vers la Sagesse, rend heureux, incontestablement.

 

 

Certains recherchent dans les religions la sérénité et le bonheur. Ils le trouvent...ou pas.

 

 

 

Je pense personnellement, et c'est la théorie bouddhiste, que le bonheur et la Sagesse ne résident pas en Dieu, mais en nous même, et dans l'amour des autres.

 

Quand on trouve son bonheur dans une religion c'est qu'on a été capable d'en dépasser l'étroitesse, l'obscurantisme, qu'on y a vu qu'amour et paix.

 

« Si un homme parvient au cœur de sa propre religion, il se trouve de ce fait, au cœur même des autres religions. » (12)

 

 

 

Une religion peut être aussi l'incarnation du Mal sur Terre dès le moment où on croit détenir la vraie, et qu'on tue en son nom.

 

Le sectarisme est un obstacle à l'ouverture vers les autres, et à l'altruisme. Comment être heureux quand on n'est que haine, et que l'on verse le sang des autres ? Comment être heureux lorsqu'on empêche des hommes et des femmes de vivre librement leur amour ? Comment trouver le bonheur avec des principes préétablis, des jugements sur autrui ? Sur ce qui doit être ou ne pas être ?

 

 

 

 

 

 

 

Pour être heureux, il ne faut jamais se laisser gagner par la haine, par la violence, et toujours se poser la question de savoir d'où viennent ces sentiments qui vont nous détruire, anéantir notre entourage et les autres.

 

 

 

 

 

Seule la méditation peut permettre d'en connaître les racines, le fondement.

 

Je veux me venger de quelque chose ? D'une vie qui ne me convient pas ? D'un environnement qui ne me correspond pas ? Il n'y a pas de sentiment plus abjecte que celui-ci. Il rend très malheureux et entraîne des drames.

 

Le désir de vengeance anéantit celui qui l'éprouve, car jamais il ne sera assouvi, c'est une quête dont on ne voit pas la fin. Il ne détruit vraiment que celui qui s'en sert.

 

 

A mesure qu'on avance dans le processus d'introspection, dans cet ouvrage qui a pour but d'éveiller notre conscience, j'entends d'ici les paroles défaitistes qui consisteront à dire qu'on flotte dans un univers de bienheureux, d'évaporés, d' inconscients, de doux illuminés, loin des préoccupations de chacun, et des réalités du monde.

 

Je pense exactement le contraire : on est au cœur de la société, on vit ce que tout un chacun vit, c'est juste qu'on le vit autrement, on démonte notre fonctionnement pour en comprendre le sens, et avancer de façon plus lucide, en se débarrassant des mauvaises pensées qui empoisonnent notre raisonnement.

 

C'est un travail sur soi uniquement. Pas un repli, non, une introspection chaque fois qu'un choix s'impose, qu'un deuil survient, qu'un différent, une déception entravent le cours de notre existence.

 

Rappelons-nous de cette parole de Bouddha au départ de toute démarche :

 

 

 

« Soyez à vous-même votre propre lampe ».

 

 

 

Le Bouddhisme n'est pas une religion, il n'y a pas de dieu, c'est une philosophie, un mode de pensée qui mène à la sérénité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bibliographie :

 

 

 

 

 

 

 

Aux sources nommées ci-contre, réparties dans le texte ou sur les dessins, il faut ajouter les ouvrages de Matthieu Ricard :

 

« L'art de la méditation »

 

« Plaidoyer pour les animaux »

 

« Plaidoyer pour le bonheur »

 

 

 

« les enseignements du Bouddha » chez librio spiritualité, « le bouddhisme pour les nuls ».

 

« Communiquer avec les animaux » Leïla Del Monte

 

« Du bonheur, un voyage philosophique » de Frédéric Lenoir 

 

 

 

 

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 FIN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


30/10/2015
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Comment je vois le Bouddhisme

 

 

 

 

 

 

 

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Le Bouddhisme est un mode de pensée qui conduit à l’introspection mais pas seulement, il est aussi très tourné vers les autres et pas seulement les êtres chers. On peut aussi aimer son ennemi.

 

 

Personnellement, je n’ai aucun effort à faire. Ma nature profonde méconnait la haine, je ne peux donc pas donner des clefs pour atteindre cet objectif.

 

Je suis capable de me dire que la personne se trompe de chemin, qu’elle ne possède pas assez de compassion envers son prochain mais comment lui dire de ne pas haïr ?

 

 

Je vais essayer…

Quand on ressent de la haine, on exprime un mal-être, une souffrance, on est habité par la jalousie, l’envie, la peur de la différence, on ne s’aime pas assez soi même…  tout un ensemble de sentiments sont à la source de la haine.

Quand on haït, on doit toujours remonter à la source et en démonter le mécanisme pour accéder au ressenti de l’autre et on s’aperçoit souvent que la haine a pour origine une incompréhension, une divergence d’opinion. Il suffit alors de l’accepter comme on se doit d’accepter une différence.

Et puis, c’est important : retrouver une estime de soi : ne pas accepter que la haine de l’autre pourrisse votre vie, refuser qu’elle ne prenne trop de place. C’est peut-être ce qu’il y a de plus difficile à réaliser tant la haine que l’on éprouve pour l’autre ou que l’on reçoit, fait mal.

On ne doit jamais oublier que le bonheur se trouve dans l’amour et l’attention que l’on porte aux autres.

 

 

 

 

Les 3 poisons dans le Bouddhisme : autant d’obstacles au bonheur :

 

  1. Avidité, convoitise, désir
  2. Haine, colère, jalousie
  3. Ignorance, illusion, égarement.

 

 

 

Tout sentiment de haine vous éloigne de votre propre bonheur…

 

 

 

« Vivons donc heureusement sans haïr ceux qui nous haïssent »

 

 

 

 

 Ma nature profonde me rapproche naturellement de la modération et je ne connais pas la jalousie. De ce fait, il ne me reste plus qu'à contrôler mes envies ce que je suis bien loin de faire !

J'aime cette idée de maîtrise de soi qui caractérise le Bouddhisme et l'idée du travail sur soi à réaliser.

 

 

Mes recherches concernant cette science contemplative ne sont pas achevées et je n'ai pas encore tout assimilé ou embrassé de ses subtilités. Patience est le maître mot du Bouddha.

 

 

 

 

 

 

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Rites ? Religion ?

 

 

 

 

Que dire des nombreux rites qui « caractérisent » le Bouddhisme ? Il existe des courants différents nés de la diffusion de cette philosophie à travers l’Asie. Les disciples de Bouddha ont éprouvé l’envie de le vénérer en tant que guide, maître. C’est ainsi que sont nés tous ces rites plus ou moins religieux attachés à la personne de Bouddha.

 

C’est le courant tibétain qui est le plus chargé en rituels et c’est celui qui plait le plus en Occident, c’est celui aussi qui ressemble le plus à une religion.

 

 

 

Je trouve, personnellement, que ces rites parfois somptueux, s’éloignent de ce que fut la vie de Bouddha : une vie faite de simplicité (pas d’ascétisme) et mettent au second plan la pensée du maître qui enseignait le bonheur (à trouver en soi) et la compassion y compris pour ses ennemis.

 

Par contre, je ne porte pas de jugement sur les courants, les rites. Certaines personnes en ont besoin pour se sentir bien, pour se rapprocher de Bouddha.

 

 

 

La seule chose que j’ai consenti, c’est une forme d'autel : une façon de converser avec le maître, de le remercier pour avoir laissé après lui cette pensée si pure, source de bien-être, qui nous occupe aujourd’hui : le riz, une fleur parfumée, l’eau , l’encens et la lumière (bougie).

 

J’avoue ne pas parvenir à entretenir chaque jour ces offrandes car cela équivaudrait à entrer dans ces rituels qui ne correspondent pas à ma conception du Bouddhisme, pour moi avant tout une philosophie, et non une religion.

 

Par contre, j’éprouve du plaisir, de temps à autre, à allumer une bougie, à faire brûler de l’encens. C’est une façon de lui témoigner un peu de reconnaissance pour ce qu’il nous a légué.

 

 

 

 

 

 

 


21/10/2013
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Siddharta

 

 

Dimanche 4 Août 2013

 

 

 

 Je vous présente "mon" Bouddha : 

 

 

 

 

 

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La statue du Bouddha n'est pas une idole, mais une oeuvre d'art, c'est un symbole de sagesse et de compassion. C'est ainsi qu'il inspire tous les artistes et qu'il existe un nombre infini de représentations de Bouddha(s) à travers le monde. Chaque représentation symbolise ce qu'il a enseigné et non Bouddha en tant qu'homme.

 Bouddha n'est ni un dieu, ni un Prophète. Il est un homme simple en quête de bonheur, en lutte contre la souffrance.

C'est en découvrant la misère, au sortir de son palais, où on le préservait, qu'il décide de consacrer sa vie à la compassion et à l'enseignement du bonheur. Il quitte sa famille pour passer toute sa vie à enseigner sa voie.

Il  enseigne que le bonheur est en chacun de nous : il nous faudra le trouver en pensant autrement et en faisant le bien autour de nous car faire le bien rend heureux :

 

 

 

"Vous devez vous mêmes faire l'effort, les Bouddhas ne sont que des guides"

 

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi 2 Août 2013 :

 

 

 

 

 

 

 

 

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La Reine Maya rêva d'un Éléphant Blanc qui s’approchant, prit avec sa trompe un lotus blanc et le déposa sur son flanc.

 

La Reine Maya s’éveilla et, avec une grande agitation, elle raconta son rêve à son époux le Roi Suddhodana. Et lui, à son tour demanda aux Brahmanes si le rêve était de bonne ou de mauvaise augure.

Les sacerdotes lui annoncèrent que viendrait dans sa famille un Grand Être. Quelqu’un qui serait un grand Roi ou un Bouddha.

 

 

J'aime cette très jolie histoire pour deux raisons : l'éléphant (je possède une collection). C'est un animal qui me fascine pour sa proximité avec l'homme en Inde, pour son intelligence, sa longévité, sa majesté. Mais aussi pour l'idée du rêve et de sa signification.

Le rêve traduit notre état d'esprit du moment, notre moi profond, c'est l'expression de notre subconscient et être à l'écoute de ses rêves permet de mieux se comprendre. Nous en reparlerons...

 

 

 C'est aussi l'histoire de la naissance de Bouddha, celui qui a conçu la philosophie du bonheur...Je tenais à commencer par le commencement tout simplement.

 

 

 

 

 

 

 


21/10/2013
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L'arbre Bodhi

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Sous l'arbre...

 

 

J’aime ce passage de la vie de Bouddha qui raconte sa méditation le conduisant à l’Eveil, sous l’arbre Bodhi.

Il faut l’imaginer assis, plongé dans ses pensées et voilà que Mara, le démon et des hordes de petits esprits maléfiques se lancent à l’assaut de ses belles pensées pour le déranger dans sa méditation.

Il s’en suivit une tempête de haines mais sous l’arbre Bodhi, tout reste calme. Le déluge envoyé s’y transforme en pétales de fleurs qui s’amoncellent aux pieds de Siddharta.

Des visions de plaisirs charnels, sa femme et son fils, les graines du Doute se succèdent en vain…

La terre est son témoin, Siddharta a atteint l’Eveil et Mara est vaincu.

 

 

 

 

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 Je n'ai pas trouvé les origines de ce très beau tableau pris sur Internet

 

 

 

On voit bien Bouddha dans sa bulle de méditation, sous une pluie de fleurs alors que les mauvaises personnes symbolisées par Mara et ses esprits malfaisants se démènent pour le faire renoncer.

 

 

Nous aussi, nous devons arriver à cet état qui consiste à laisser le mal et les êtres qui le portent en eux, au seuil de notre bulle de bonheur.

 

 

 

 

 

 

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 Sri-Lanka

 

 

 

 

 

Les arbres (J'ai une vraie passion pour eux) occupent une place importante dans l'histoire de Bouddha :

 

 

 

 

Au commencement déjà :

 

 

Maya donne le jour à Siddharta sous un arbre ashoka en fleurs...

 

 

 

 

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Source : photo wikipedia

 

 

 

Des années plus tard, c'est sous une sorte de figuier : le pipal ou ficus religiosa, que Bouddha atteint l'illumination ou bodhi ou encore : éveil spirituel.

Ses feuilles ont la forme d'un coeur.

 

 

 

 

 

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Photo : wikipedia

 

 

 

 


21/10/2013
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Enseignement 1

 

 

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« En vérité, la haine ne s’apaise jamais par la haine

La haine s’apaise par l’amour.

C’est une loi éternelle »

 

 

 

 

 

Mercredi 4 février 2015

 

 

 

 

Dans toutes les cultures, l'Homme recherche le bonheur : une recherche qui occupe sa vie.

L'exaction, le sectarisme, la dictature du Mal, la haine de l'Autre, lorsqu'ils deviennent une idéologie sont-ils une quête de bonheur ?

 

 

Cette idéologie dite djihadiste, dite islamiste, n'est en fait que cruauté et violence, apologie du crime : à l'opposé des principes bouddhistes de tolérance et de paix, de bonheur et de compassion.

Pourquoi cette surenchère dans l'horreur ? Pourquoi chaque jour se lève sur un crime toujours plus terrible que celui de la veille ? Hier un homme est mort brûlé vif dans une cage. Demain à quoi assisterons-nous ?

On nous transporte du 21ème siècle au 13ème, à une époque où la violence était monnaie courante : on écartelait, on brûlait, on torturait. 800 ans auraient passé sans rien changer à la nature humaine ? Nous aurions évolué 800 ans sans aucun résultat ? POUR RIEN ?

La shoah, les génocides à travers le monde n'auraient laissé aucune trace dans le coeur des Hommes ?

 

Qui sont ces personnes « humaines » qui pillent, massacrent, détruisent des cultures, violent y compris leur propre religion ? Des personnes qui souffrent.

Qui sont ces coeurs de pierre capables de perpétuer de tels crimes ? Des personnes qui souffrent.

 

Et pourquoi ? Pour assouvir un besoin de sang, un besoin de violence ?

Le sang, les larmes, la douleur de l'autre procureraient-ils une jouissance inconnue ? Un bonheur insoupçonné capable de supplanter la compassion et l'amour ?

Non, ces personnes souffrent, encore et encore...

 

C'est une fausse route, assurément. Le bonheur ne vient pas comme promis : on ne ressent pas dans la douleur de l'autre, la jouissance promise alors on poursuit, on continue, on tue encore et encore, on massacre toujours plus de monde : la haine appelle la haine, mais jamais le bonheur ne vient...Tiens, pourquoi ?

 

 

Jamais la haine n'éteint les haines en ce monde. Par l'amour seul les haines sont éteintes. C'est une loi éternelle. (Bouddha)

 

 

 

 

Mardi 16 décembre 2014 :

 

 

" Jamais la haine ne cesse par la haine". On a l'impression que la haine exerce une attirance sur certains esprits faibles ou perturbés. Il semblerait que la haine attire au même titre que l'amour. Lorsqu'on est capable d'incarner la haine au point de partir combattre d'autres humains, pour une cause d'un autre âge, (qui n'a plus aucun fondement de nos jours), c'est qu'on a foi en elle, foi en la violence.

Comment peut-on avoir foi en la haine ? Foi en la violence au point de s'en faire une cause juste ? Le sang, la souffrance, la guerre, les armes, il faut aimer tout ça et faire cohabiter ces notions avec la beauté d'un coucher de soleil et l'amour pour une femme. 

Comment aimer son enfant et massacrer ceux des autres ? Cette dualité et cette profonde haine  pour l'humanité m'échappent, je ne parviens pas à m'expliquer ce cauchemar au XXIème siècle, dans le degré d'évolution qui est le nôtre.

 

 

 

 

 Samedi 20 juin 2014

 

 

 

"Celui qui est le maître de lui même est plus grand que celui qui est le maître du monde." Bouddha

 

 

 

Rester maître de soi est la clef du bonheur car l'inconstance et la colère n'apportent que contrariétés et déplaisirs.

Je suis atterrée par ces images filmées où des jeunes croient s'amuser en franchissant des limites, des interdits : ils ne savent dire que "no limite". Tout est dit : on s'amuse !

On s'amuse ? Se retrouver aux urgences ou allongé au milieu d'une route, c'est s'amuser ? Se rappeler de rien le lendemain c'est s'amuser ? Avoir été sauvé in-extremis par les pompiers c'est s'amuser ?

C'est se dégrader, oui, juste perdre ses qualités d'être humain, juste ne pas se donner du plaisir à rire avec ses amis autour d'un repas,  juste perdre l'essentiel : passer un bon moment de bonheur partagé.

 

 

 

 

Samedi 10 mai 2014:

 

 

 

 

"Si vous avez souffert, c'est juste que vous avez oublié que vous êtes une fleur, une feuille." (Thich Nhat hanh)

 

J'aime particulièrement cette citation. En effet, lorsqu'on observe les peuples bouddhistes, on s'aperçoit qu'ils sont bien plus heureux que nous, bien plus rayonnants. Le bonheur est chez eux une seconde nature car ils ont grandi dans l'acceptation de la douleur, l'acceptation qu'ils ne sont que fétus de paille dans l'univers.

Nous, occidentaux, nés dans une autre culture, il nous faudra travailler, méditer cette idée de notre fragilité pour l'intégrer à notre vie.

 

 

 

 

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 L'auteur de cette citation est un moine bouddhiste né en 1926. Pour mieux le connaître :

 

  http://www.thich-nhat-hanh.fr/

 

 

 

 

 Lundi 10 mars 2014 :

 

 

 

 

Il n'y a pas de lumière plus grande que celle de la sagesse. (Bouddha)

 

La sagesse serait-elle ennuyeuse ? Certains le croient : si on est sage, on ne profite pas des plaisirs de la vie.

C'est tout le contraire ! On ne profite pas des plaisirs illusoires de la vie...

 

On a déjà évoqué le plaisir immédiat, son inutilité, son caractère éphémère, superficiel...

 

Bouddha compare la sagesse à une lumière, celle qui réchauffe notre intérieur, nos pensées, qui illumine notre être et nous procure du bonheur. La sagesse est l'équilibre, la constance, la paix. C'est beau, profond, lumineux...

Les sages des savanes africaines, dans de lointains villages reculés de toute "civilisation" prétendue, nous étonnent parfois par leur discours tolérant et humain, loin de toutes les joutes religieuses et politiques des villes.

Le sage respire le respect, la connaissance des autres. Se sont de belles personnes humaines qui forcent l'admiration.

 

 

 

 

 

 

 Samedi 22 février 2014 :

 

 

 

 

"Sois toujours satisfait car celui qui connaît la satisfaction, même s'il ne possède rien est véritablement riche" (Nagarjuna)

 

Cette citation m'inspire car je connais beaucoup de personnes qui polluent leur bonheur en regrettant toujours ce qu'ils ont pu faire par le passé. Il ne faut jamais rien regretter car ce que nous avons fait, construit ce que nous sommes ensuite. Le bien comme le mal...

 

 

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 Samedi 1er février 2014 :

 

 

 

 J'ai envie de découvrir cet homme : Shabkar :

 

 

 

Shabkar (1781-1851) est révéré par le peuple tibétain pour sa simplicité et sa faculté d'émouvoir.
Ayant atteint l'ultime étape de l'accomplissement, Shabkar fut supplié par ses disciples de raconter les étapes de son itinéraire mystique. Il s'y appliqua en retraçant, dans un passionnant récit en prose entrecoupé de chants poétiques, son chemin d'errance. Ayant connu le plus extrême dénuement et la plus grande félicité, cet ermite inspiré prodiguait ses enseignements à tous les êtres qu'il rencontrait, y compris des bandits dangereux ou des animaux sauvages. Son histoire illustre parfaitement l'enseignement bouddhiste sur le sens de la vie humaine, sur la mort, l'impermanence et sur notre possible délivrance vis-à-vis de la souffrance.
En un temps où le Tibet était en proie au sectarisme religieux et aux rivalités ethniques, Shabkar incarna la tolérance et l'altruisme - ce qui rend son message d'autant plus contemporain.

 

 

 

Une vie de Shabkar traduite par Matthieu Ricard est disponible en librairie chez Albin Michel.

 

 

 

 

 

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Wikipedia

 

 

 

 

 

 C'est la citation sur la compassion qui m'a mené jusqu'à lui...La compassion, on ne comprend vraiment ce que c'est que lorsqu'on est confronté à son absence.

La compassion n'est pas de la pitié mais de la bonté. "Ma religion, c'est la bonté" aime à dire le Dalaï Lama.

Certains coeurs sont dans l'incapacité d'aimer l'autre, tout simplement, et ils détestent, jugent, condamnent. Ce sont des êtres malheureux... sans cesse dans le conflit, l'agressivité, le manque, la colère.

La vie est courte, trop courte pour perdre tout ce temps en énergie négative. Soyez bons, cherchez à comprendre l'autre et vous serez heureux.

 

Lorsqu'il m'arrive de méditer sur la compassion, mes pensées me portent toujours vers ceux qui m'ont fait du mal. Ils sont peu nombreux, certes, mais c'est vers eux que doit aller ma compassion. C'est à eux que je dois être en mesure de pardonner, c'est pour eux que je dois éprouver de la bonté.

Naturellement, mon coeur semble "programmé" ainsi : je partage la peine de ceux qui me sont chers mais aussi celle des autres et je mesure tous les jours la chance que j'ai de ne pouvoir haïr, de ne pouvoir éprouver cette souffrance.

Je suppose que lorsque ce n'est pas inné, cela demande un long travail sur soi, de profondes méditations afin de trouver des clefs pour ouvrir son coeur.

 

 

 

 

 

Lundi 6 janvier 2014 :

 

 

 

 

 

Bouddha a dit : "c'est en ayant éliminé la colère qu'on peut dormir en paix" (c'est la pensée du mois)

 

 

Un grand nombre de personnes insomniaques devraient méditer cette pensée. Il faut savoir que certaines personnes qui ne dorment pas sont parasitées.

Les pensées négatives sont celles qui occupent l'esprit en premier lieu dès que la nuit tombe. Il faut donc s'efforcer, pour bien dormir, d'éliminer tous les conflits de sa journée, les différents, les contre-temps, se dire à juste titre que chaque problème a sa solution, pas forcément lisible de suite.

C'est une forme de méditation qui consiste à transformer sa colère en compassion :

"J'envoie des pensées d'amour à celui qui m'a été hostile, puissé-je me libérer de toute inimitié, puisse-t-il être heureux..."

 

La compassion est une sorte de don de soi. Le don fait du bien à la personne qui le pratique et doit contribuer à l'apaisement et au sommeil.

Le désir de vengeance, au contraire, vous fera échafauder des "solutions" qui n'en seront pas et qui prendront la place de votre sommeil réparateur.

 

 

 Je souhaite à tous mes lecteurs de bonnes nuits en 2014, tranquilles et apaisées. J'espère que ce petit article en aidera certains à mieux dormir.

 

 

 

 

 

Dimanche 28 décembre 2013 :

 

 

 

 

 

"Ne dites pas que la lune existe lorsque les nuages s'en vont ; Elle a toujours été là parfaitement claire". (Zenkei Shibayama)

 

 

 

Aujourd'hui, je consacre mon petit texte à ceux qui souffrent dans leur coeur. Pensez à rechercher le bonheur en vous même. Sachez que, comme la lune et le soleil, il se trouve simplement caché mais il existe, très près de vous, derrière votre souffrance et dites-vous bien qu'il ne sert à rien de garder tous ces nuages au dessus de votre tête.

Il y a des solutions à votre problème ? Alors à quoi votre malheur sert-il ? Il n'y a pas de solution ? Alors à quoi sert-il aussi ?

Dites-vous aussi que le temps est votre allié, qu'il travaille pour vous.

Soufflez de toutes vos forces sur ces nuages amoncelés en faisant le bien autour de vous, en apportant du bonheur à quelqu'un : ce geste vous détournera de votre souffrance et chassera vos nuages.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lundi 23 décembre 2013 :

 

 

 

 

Noël : c'est une fête scintillante, rouge et or, argentée, clinquante, magique. On peut aussi y trouver beaucoup de tristesse, d'amertume, de regrets, de nostalgie : on pense à ceux qui nous font du mal, à ceux qu'on a perdu...

Pour garder raison et équilibre, la philosophie que Bouddha nous a enseigné, il faut méditer l'amour qui plane à l'occasion de cette fête et uniquement cet amour là. L'amour avec lequel vous aurez fait vos cadeaux, l'amour que les autres auront mis dans les vôtres.

C'est l'Amour que vous recevez qui compte, pas celui que vous auriez dû recevoir ou que vous ne recevrez pas...Et puis, c'est l'Amour que vous donnez : celui là est bien plus beau encore : il vous réchauffe, vous enveloppe, vous procure un plaisir si fort, si émouvant.

 

 

 

 

 

 

Convoitise...

 

 

 

 

Dimanche 8 décembre 2013 :

 

 

 

On entre dans une période de don et de convoitise...Tout brille de mille feux autour de nous, on voit de belles choses. Mais que de futilités ! Que de superficialités !

 

Le désir non satisfait des objets peut procurer un manque. Pourtant, à bien y réfléchir, l'objet est rarement à la hauteur du désir qu'on lui porte.

 

Bouddha comparait ce désir à de l'eau salée qui loin d'étancher notre  soif va l'augmenter...

 

Quand on désire fortement une chose, il faut toujours se demander si on peut vivre sans, si on ne s'en lassera pas, si cet objet ne s'usera pas, si le temps n'aura pas raison de lui...

 

Une fois cette introspection réalisée, on peut se décider et savourer le plaisir qu'il procure.

Vous remarquerez alors que votre convoitise n'a pas été vaine : autant l'achat compulsif n'a rien donné, autant l'achat réfléchi, lui, gardera tout le charme qui avait procuré votre coup de coeur.

On a tous vécu l'insatisfaction, le manque, l'achat irréfléchi, le gaspillage...

Mon Bouddha (dont le visage apparaît plus haut) est ce type d'achat. Je suis rentrée chez moi avec le sentiment d'avoir laissé une partie de moi même au magasin (le manque). Lorsque je fus tout à fait sûre de ne pouvoir le laisser derrière moi, je suis retournée le chercher. Mon achat était devenu réfléchi...

 

 

Je reste malgré tout dépendante des objets et de l'Art puisque je ne devrais pas avoir besoin de la représentation de Bouddha mais seulement de sa parole.

 

 

Garder tout cela en mémoire ne détruit pas la joie que procurent les fêtes : on trouvera le bonheur dans le don, le cadeau fait à l'autre et ce que vous recevrez d'une personne chère.

Les gens qui vous aiment peuvent se tromper, ne montrez pas de déception car on n'a pas le droit d'être déçu de ce qu'on nous offre. Ce n'est pas l'objet que vous devez voir mais le sentiment qui l'accompagne.

 

 

 

 

 

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Samedi 16 novembre 2013 :

 

 

 

 

Introspection :

 

 

 

 

 

 

 

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Photo : Philippe Cap de Géo

 

 

 

 

 

Choisir un moment calme

S'asseoir confortablement

Positionner ses mains l'une dans l'autre comme Bouddha

Fermer les yeux

Prêter attention à sa respiration, puis à ses sentiments présents et enfin à ses objets mentaux ( contenu de son esprit ).

 

 

Pourquoi méditer ?

 

 

Méditer permet de connaître son esprit

Bouddha dit qu'un esprit de non éveillé est comme un éléphant fou. La méditation va donc permettre de le dompter, de trouver du sens à chaque action de notre vie, d'en corriger les erreurs.

 

La méditation est un moyen de prendre du recul sur tout ce qui compose notre esprit :

 

-Ce que l'on fait

-Comment on le fait

-Ce qui est négatif

-Comment rendre positif ce qui est négatif

 

C'est comme si vous entamiez l'observation de quelqu'un d'autre que vous même.

 

Elle permet de prendre conscience de sa vie, de cultiver la sagesse.

 

 

 

 Méditer a des répercutions sur la santé :

 

 

www.mentalactif.com/articles/pourquoi-vous-devez-mediter-5-raisons-primordiales

 

 

 

 

Samedi 2 novembre 2013:

 

 

 

 

 

 

L'impermanence

 

 

 

 

 

L’ermite tibétain Shabkar disait :

 

« Tels les oiseaux qui s’assemblent au sommet des arbres, la nuit, et s’éparpillent l’aube venue, les phénomènes sont impermanents. »

« L’impermanence est un principe d’harmonie. Quand nous ne luttons pas contre elle, nous sommes en harmonie avec la réalité. » Pema Chôdron

 

Tout ce qui nous entoure est impermanent et le lendemain est un lendemain, pas la veille.

L’impression qui consiste à penser que certaines choses sont immuables ou bien resteront immuables est complètement fausse.

C’est une erreur de notre esprit et cette erreur est lourde de conséquences.

En effet à partir du moment où on intègre que certaines choses de la vie peuvent exister pour toujours, on part sur de mauvaises bases et plus lourde est la chute ensuite lorsqu’on perd ce qu’on a cru éternel.

La démarche consiste donc à voir aussi dans ce que l’on aime, la disparition de ce que l’on aime.

Attention, le but n’est pas de transformer un bonheur en malheur mais de garder en ces circonstances heureuses, les pieds sur terre, bref, ce qui caractérise le Bouddhisme : la sagesse qui consiste à garder raison en tout.

C’est ainsi qu’il faut chaque jour avoir à l’esprit la brièveté de la vie : elle s’épuise seconde après seconde, on n’arrête pas le temps.

« Nous sommes en train de mourir, ce n’est qu’une question de temps. Certains d’entre nous meurent simplement plus tôt que d’autres. » Dudjom Rinpotché (1904-1988)

Cette idée de l’impermanence doit être méditée absolument car si on reste sur des pensées déplorant l’absence d’un être cher après un décès, on n’avance plus, la souffrance devient le seul occupant de notre esprit, elle s’installe et se plait en nous comme une plante parasite et on n’est plus en harmonie avec le temps qui, lui, continue de s’écouler.

A nous de couper cette plante-souffrance qui s’auto-nourrit et nous étouffe peu à peu afin de retrouver l'harmonie.

Personne ne peut nous aider, nous sommes seuls face à notre volonté de le faire ou pas, de vivre ou de ne pas vivre.

 

 

 

 

 

 

 

Mardi  1er octobre  2013  :

 

 

 

 

Les quatre nobles vérités :

 

 

De la souffrance

De la cause de la souffrance

De la cessation de la souffrance

Du sentier qui mène à la cessation de la souffrance

 

 

 

Apprendre le détachement …Un vaste programme pourtant indispensable à l’éradication de la souffrance.

Il n’est pas simple de laisser l’attachement de côté. C’est un long travail sur soi. On pense qu’en se détachant on devient égoïste et on culpabilise de suite. Culpabilité = souffrance. On y revient.

 

Se détacher ne veut pas dire ne plus aimer, abandonner.

 

Si une personne est la source de votre souffrance, c’est simplement prendre du recul, mettre une distance entre elle et vous.

 

Le Bouddhisme réprouve la colère, la révolte qui est toujours l’expression d’une souffrance. Il faut donc toujours privilégier la distance que peut vous apporter la méditation, l’introspection, pour se préserver.

 

Si c’est un objet qu’on voudrait posséder, la souffrance est ici l’envie, ne pas hésiter à réfléchir sur ce qu’il apportera vraiment : est-ce pour combler un manque ? Est-ce un désir qui risque être éphémère et qui laissera immanquablement un sentiment d’insatisfaction ? Peut-on s’en passer ?

 

 

 

 

 

 

 

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Apprendre à se détacher de soi aussi, à ne pas se penser le centre du monde.

On se moque de vous ? On vous trahi ? C’est votre amour propre qui souffre.

 

S’ériger en victime apaise ? Oh que non ! Vous attisez votre souffrance, vous l’entretenez, elle vous donne de l’importance.

 

 

Il faut alors prendre le contre-pied de cette idée et vous dire que vous en êtes la cause, vous devez donc trouver en vous le remède.

 

 

 

 

 

 

Dimanche 8 septembre 2013 :

 

 

 

 

 

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Prendre conscience que notre vie est une précieuse et rare occasion...

 

 

 

 

L'occasion de méditer sur votre vie pour la rendre meilleure. Beaucoup d'êtres sur la terre n'en ont pas la possibilité, plus préoccupés de "survivre" que de prospecter dans son "moi intérieur".

Nous, on a cette chance : le temps, l'énergie, la liberté et la capacité de réfléchir à comment aimer plus, comment aider plus les autres, comment trouver le bonheur en soi, comment  devenir moins matérialiste, comment transmettre le bonheur qu'on a en soi à ceux qui en ont besoin...etc...

 

 

 

 

 

 

 

La sagesse vous permet de lever le voile sur les idées fausses.

 

 

 

 

 

La sagesse c’est le bonheur simple, le vrai…

 

 

 

La sagesse réside dans le fait d’éviter toute forme d’excès. Si on est excessif, dans son mode de vie, dans ses pensées, on aura forcément  le jugement faussé, on n’y trouvera que des déboires et on éloignera d’autant le bonheur.

Certaines personnes refusent d’être sage par peur d’y perdre spontanéité et liberté surtout, par peur de mener une vie trop tranquille. Le problème est ailleurs : qu’apportent des addictions par exemple (tabac, alcool, jeux d’argent) ? Des beuveries, des sorties nocturnes jusqu’à pas d’heure ? Si on fait un bilan le lendemain et qu’on reste honnête avec soi-même : s’est-on vraiment amusé ? Etait-ce l’incarnation du bonheur ? Suis-je plus heureux ou heureuse maintenant que j’ai vécu ainsi ?

Il est fort à parier que la réponse est non. Le bonheur réside à portée de soi : dans une soirée entre amis, dans un petit verre que l’on savoure, dans un jeu que l’on partage avec des gens qu’on aime…Le bonheur est dans la simplicité, ennemie de l’excès.

 

 

 

 

 Dimanche 4 Août 2013 :

 

 

 

On n'attend rien des autres...

 

 

 

 

L'homme joue un rôle actif et unique dans sa vie propre comme dans la vie collective. Il est directement responsable de sa vie et indirectement responsable de la vie d'autrui.

 

 

 "Soyez à vous même votre propre lampe"

 

 

Ce qui est compliqué, c'est de trouver en soi les clefs de son propre bonheur...

Généralement, l'homme a le réflexe inverse : attendre de l'autre son salut. Je vois beaucoup de gens ainsi autour de moi, parfois méchants ou jaloux des autres, croyant qu'ils sont malheureux A CAUSE DES AUTRES,  Ils sont malheureux, faute de trouver le bonheur en eux, en l'attendant des autres et non d'eux mêmes !

 J'ai compris cette leçon et je m'efforce de l'appliquer sans cesse mais je ne parviens pas à l'expliquer de vive voix à ces gens qui raisonnent à l'envers. Je ne trouve pas les mots...

 

 

 

 

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21/10/2013
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